Road-trip
Le soleil brûle les bras abandonnés
par les vitres ouvertes
dans le lointain, la route n’en finit pas
un bandeau de fumée qui s’échappe
tu tiens le volant depuis deux heures
et je me suis endormi
j’ouvre les yeux sur ta joue rosie
par l’astre d’or
le panache de tes taches de rousseur
les feuilles d’automne
mortes sur les voitures stationnées
sur le bas-côté
ta main sur le levier de vitesse
alors que nous dépassons les maisons
aux vies enfouies
le vent gémit
et ma main vient se poser
sur ta cuisse dénudée
ta peau de lait
crémeuse
pendant que tes yeux verts
suivent l’inconnu.