Me revoilà,
à peloter de la
poésie, une belle fille
éloignée, oubliée depuis trop
longtemps
tenter de dégrafer son soutien-gorge
avant qu’elle ne me dise :
Laisse tomber — et qu’avec deux doigts, elle me
révèle ses seins ronds aux mamelons
rosés
j’ai honte de ma gaucherie et de mes bras
trop maigres
honte d’avoir si vite vieilli
de mes cernes, mes rides, de ma peau sèche…
d’être passé à côté de la route
et d’être là, avec elle
dans ce petit appartement
où la pauvreté afflige
où il n’y a presque rien
une banquette clic-clac dépliée
couverte des flocons pelucheux d’une house
qui pleure
de n’avoir que du café à offrir
et des mots comme un puzzle
éparpillé.
J’avais tiré un trait sur les caresses
Les faiblesses
alors que je la vois, nue, frôler la tranche des livres
entassés sur les planches de bois
d’une bibliothèque de fortune
des planches en pin
agenouillées sur des briques rouges
pendant que d’autres bouquins s’entassent
dans la poussière contre les plinthes
en petits tas teigneux
… des livres que j’ai voulu garder
car ils étaient les seuls à bien vouloir
me parler, m’écouter, me regarder
pleurer et sourire…
pendant que le monde m’avait oublié
sur le banc de touche
On s’est rencontrés hier et elle a
voulu dormir à la maison
juste dormir, dans les bras l’un de l’autre
car elle aussi a ses silences
et elle n’y croit pas plus que
moi, à ses secondes qui s’égrènent
ses oiseaux de retour dans le ciel
d’avril.
Je la trouve belle dans cette lumière
pourtant fade
d’un jour fariné de blanc
dans la mélodie chantante de Mark Lanegan
à peloter de la
poésie, une belle fille
éloignée, oubliée depuis trop
longtemps
tenter de dégrafer son soutien-gorge
avant qu’elle ne me dise :
Laisse tomber — et qu’avec deux doigts, elle me
révèle ses seins ronds aux mamelons
rosés
j’ai honte de ma gaucherie et de mes bras
trop maigres
honte d’avoir si vite vieilli
de mes cernes, mes rides, de ma peau sèche…
d’être passé à côté de la route
et d’être là, avec elle
dans ce petit appartement
où la pauvreté afflige
où il n’y a presque rien
une banquette clic-clac dépliée
couverte des flocons pelucheux d’une house
qui pleure
de n’avoir que du café à offrir
et des mots comme un puzzle
éparpillé.
J’avais tiré un trait sur les caresses
Les faiblesses
alors que je la vois, nue, frôler la tranche des livres
entassés sur les planches de bois
d’une bibliothèque de fortune
des planches en pin
agenouillées sur des briques rouges
pendant que d’autres bouquins s’entassent
dans la poussière contre les plinthes
en petits tas teigneux
… des livres que j’ai voulu garder
car ils étaient les seuls à bien vouloir
me parler, m’écouter, me regarder
pleurer et sourire…
pendant que le monde m’avait oublié
sur le banc de touche
On s’est rencontrés hier et elle a
voulu dormir à la maison
juste dormir, dans les bras l’un de l’autre
car elle aussi a ses silences
et elle n’y croit pas plus que
moi, à ses secondes qui s’égrènent
ses oiseaux de retour dans le ciel
d’avril.
Je la trouve belle dans cette lumière
pourtant fade
d’un jour fariné de blanc
dans la mélodie chantante de Mark Lanegan